27 août: départ du port des Roches de Condrieu de bonne heure, pour faire une belle étape.
La météo annonce un vent de face (du sud) très faible le matin, se renforçant jusqu'à 20 Kms dans l'après-midi.
Le lendemain, ce sera plutôt 35 kms/h. Autant en faire le maximum aujourd'hui, on avisera pour le lendemain.
Départ du port au petit matin: partir plus tôt, c'est difficile:

Nous voici à notre 1ère écluse de la journée: l'écluse des Sablons avec une hauteur impressionnante de 15 mètres:

Fin d'éclusage, ouverture des portes:

Nous sortons de l'écluse:

Croisement d'une péniche:

Le vent commence à forcir, des petites vagues se forment sur l'eau. Ca va encore, mais il ne faudrait pas que ça forcisse de trop.
On ne peut se permettre des vagues de 50 cm avec un mat posé sur des planches.
Le vent devient fort, à environ 30 kms/h, il forcit avant le passage d'une écluse, et est plus doux en bas de l'écluse. Ca devient limite, surtout lors de grandes lignes droites.
Nous arrivons à la dernière écluse avant Cruas, avec beaucoup de vent.
Nous sortons de l'écluse avec un fort vent, un fort courant, et en croisant une énorme péniche formée de deux barges et un pousseur.
Nous nous mettons le plus à droite possible, mais le passage est étroit, les vagues formées par la péniche sont énormes.
Nous faisons demi-tour puis rentrons secoués dans le port de Cruas (qui se situe juste après l'écluse) contre le courant car l'entrée est difficile.
Sitôt rentrés, je manoeuvre en marche arrière sans me rendre compte que notre cordage trempait dans l'eau.
Et voilà, la corde se prend dans l'hélice, le moteur s'arrête, et nous voilà à la dérive dans le port.
Nous nous accrochons à un bateau à l'aide des gaffes. Puis je me mets en maillot, saute dans l'eau en prenant un cordage, nage jusqu'à un cateway libre, et tire le bateau jusqu'à moi.
Comment va-t-on faire pour nous tirer d'affaire?
Là, c'en est trop. Nous décidons de faire une pause et de rentrer chez nous, car ça fait beaucoup d'aléas ces derniers temps, et la journée a été épuisante.
Le port de Cruas:

Nous visitons la ville le soir. Il y a environ deux kilomètres de marche pour y arriver.
Le 28 août: après avoir en vain essayé de contacter un plogeur, il faut bien se rendre à l'évidence, on ne trouvera personne pour nous aider.
Il va falloir débloquer la corde de l'hélice nous-mêmes.
Après plusieurs tentatives nous avons réussi à saisir la corde qui pendait dans l'eau.
La corde étant attachée au bateau, il devient facile en la saisissant de rejoindre l'hélice.
Après une quinzaine de plongées, la corde est enfin libérée de l'hélice. C'est comme une belle victoire. Ca nous remonte le moral.
En début d'après-midi, faute de bus, nous essayons de trouver rapidement un taxi pour nous amener à la gare de Montélimar, à une quinzaine de kilomètres.
En vain, nous allons devoir passer une nuit de plus sur le bateau.
Nous visitons à nouveau la ville.
Le chateau de Cruas:

Son église:

Un joli bateau:

La centrale nucléaire de Cruas:

29 août, nous voilà partis à pied jusqu'à l'arrêt de bus.
Malheureusement, nous nous sommes trompés dans les horaires, le bus que nous voulions prendre ne passe que le samedi. Nous voilà à nouveau sans bus pour prendre le train.
Cette fois-ci, par chance, un taxi à pu nous amener à la gare. Nous partons sur Toulouse pour nous reposer deux semaines.
Notre trajet du jour:
- Rhône: de PK41 à PK145: 104 kms parcourus et 5 écluses franchies

<= Etape 43 : de Albigny sur Saône à Les Roches de Condrieu Etape 45 : de Cruas à Laudun l'Ardoise =>